Coopération agricole entre le gouvernement chinois et Madagascar :

Contexte général

Contexte existant de coopération sino-malgache dans l’agriculture

La Chine a historiquement soutenu l’agriculture à Madagascar à travers plusieurs initiatives :

  • Coopération technique Sud-Sud : Dans le cadre du partenariat Chine–FAO, des agronomes chinois ont formé des agriculteurs malgaches à la riziculture hybride et à la mécanisation
  • Projets rizicoles hybrides : Le programme « Riz Hybride » lancé en février 2025 introduit des semences hybrides chinoises distribuées gratuitement à 1 400 riziculteurs pour relancer l’autosuffisance en riz
  • Infrastructure et formation : Des projets agricoles précédents incluent notamment la mécanisation, la mise à disposition de matériel (tracteurs, transplant­eurs, etc.) et la formation technique

Tous ces efforts sont essentiellement des dons ou de l’assistance technique bilatérale, ou des projets intégrés dans le cadre de accords de coopération.

2- L'actualité 

1. Visite d’une délégation chinoise – mai 2025

En mai 2025, une délégation de l’Administration générale des douanes de Chine, dirigée par le vice‑ministre Wang Lingjun, s’est entretenue avec le Secrétaire général du ministère malgache de l’Agriculture, Ramindo Gaeton.

Les discussions ont porté sur le renforcement des exportations agricoles malgaches vers la Chine, avec une croissance de 7,6 % observée par rapport à l’année précédente.

Les filières ciblées incluent : le manioc séché, la vanille, le clou de girofle, la noix de cajou et l’élevage ovin.

Des axes de coopération concrets ont été identifiés :

  • utilisation de semences améliorées et d’engrais de qualité,
  • mécanisation des cultures,
  • amélioration génétique des cheptels,
  • traçabilité sanitaire pour le bétail,
  • développement d’une filière locale de fabrication d’aliments pour animaux.

2. Présence malgache au China‑Africa Expo – juin 2025

Du 12 au 15 juin 2025, une délégation malgache a participé au 4ᵉ Salon économique et commercial Chine‑Afrique à Changsha.

Elle y a valorisé les produits « Made in Madagascar » (agriculture, mining, tourisme, technologies).

Lors d’un panel sur la coopération agricole sino-africaine,

  •  le ministre des Affaires étrangères malgache, Rasata Rafaravavitafika, a réaffirmé la vision du président Andry Rajoelina : faire de Madagascar un pôle agricole dans l’océan Indien et assurer sa souveraineté alimentaire, tout en invitant la Chine à soutenir des projets structurants à l’échelle régionale.


3. Progrès dans la filière riz hybride – début 2025

En mars/avril 2025, sur le terrain à Mahitsy (près d’Antananarivo), un centre de démonstration chinois pour le riz hybride à haut rendement a été observé en activité.

  • Les agronomes chinois y ont cultivé cinq variétés hybrides adaptées localement, avec des rendements moyens atteignant 7,5 tonnes par hectare, soit 2 à 3 fois supérieurs aux variétés traditionnelles.
  • La surface cumulée cultivée en riz hybride dans tout Madagascar atteint environ 90  000 hectares, faisant de la Grande Île le plus grand producteur de riz hybride d’Afrique par superficie.

4. Coopération technique via FAO – donnés précis

Grâce à un projet tripartite Chine–Madagascar–FAO, financé par le Fonds de solidarité Sud‑Sud FAO‑Chine, plus de 300 agriculteurs (dont près de la moitié de femmes) ont bénéficié de démonstrations et de formations pratiques.

  • Par ailleurs, 79 techniciens et experts du ministère malgache de l’Agriculture ont reçu des formations techniques approfondies sur la culture du riz hybride, la mécanisation (rototiller, pompe…), et la gestion phytosanitaire.
  • Ces technologies ont permis une augmentation de rendement très marquée : jusqu’à 9 à 11  tonnes par hectare, contre 2,8 t/ha avec les variétés locales.

 Augmentation productivité riz hybride


Voici l'histogramme comparant les rendements du riz à Madagascar :

  • Riz traditionnel : ~2,8 t/ha
  • Riz hybride (moyenne) : ~5,7 t/ha
  • Riz hybride (cas exemplaire) : jusqu’à 11 t/ha

2- Collaboration potentielle avec un fonds d’aide chinois

Il est tout à fait plausible qu’un campus privé agricole à Madagascar puisse bénéficier d’une coopération avec la Chine, notamment dans le cadre :

  • D’un accord institutionnel (par le biais de la Commission Mixte de Coopération Économique et Commerciale sino-malgache),
  • D’un programme technique ou éducatif de la FAO appuyé par la Chine (fonds Sud‑Sud),
  • Ou d’un financement structuré via banques chinoises ou instruments de la BRI pour infrastructures éducatives.

Collaboration potentielle avec un fonds d’aide chinois

Même si aucun fonds chinois privé spécifique pour un campus agricole n’est documenté, plusieurs mécanismes de financement chinois ou sino-internationaux pourraient servir de modèle :

Mécanisme / SourceDescriptionApplicabilité potentielle au campus
FAO – Fonds de solidarité Sud‑Sud (Chine)Financement de projets techniques et formation pour le secteur agricoleTrès pertinent pour un campus agricole axé sur la formation et l’innovation
Prêts concessionnels / dons bilatérauxEx : financement de routes, infrastructures agricoles, écoles, etc.Le gouvernement chinois pourrait financer des infrastructures de campus
Banque d’Export-Import de Chine (Exim Bank)A soutenu la construction d’infrastructures comme des centrales hydroélectriquesÀ envisager pour les équipements lourds ou infrastructures d’enseignement
Initiative Ceinture et Route (BRI)Depuis 2017, Madagascar est signataire d’un MOU dans ce cadreWikipédia+1Un campus pourrait s’intégrer comme projet éducatif régional relevant de la BRI
Partenariat État à État + fonds multilatérauxPar exemple, coopération bilatérale appuyée par la FAO ou d’autres agencesUne voie probable pour cofinancer un campus à usage public‑privé

 

Prochaines étapes possibles

Pour envisager une telle collaboration, on pourrait 

  1. Identifier un cadre institutionnel : par exemple un Mémorandum d’Entente dans le cadre de la commission mixte sino‑malgache.
  2. Solliciter un appui technique ou financier : via la FAO (Fonds de solidarité Sud‑Sud – Chine) pour la formation, équipements pédagogiques, curricula innovants.
  3. Explorer les instruments financiers chinois : notamment les prêts concessionnels via lExim Bank, ou une reconnaissance institutionnelle dans un projet BRI local.
  4. Rechercher d’autres partenariats : avec des agences multilatérales présentes à Madagascar (UE, AFD, FIDA) pour cofinancement.

En savoir plus ( TBD)

3- une hypothèse de consolidation d'actions en cours ?

 Tester les riz hybrides sur la zone GreenSchool et Arovy Agrotech ? 



Tester les  variétés adaptées au froid des Hautes Terres, protocole rigoureux, et contrôles locaux FOFIFA., es hybrides chinois ont déjà montré des rendements très élevés dans des sites de démo proches (Mahitsy), et l’adaptation “climat/altitude” est le point critique à sécuriser pour ton Living Lab d’Arovy


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